Un séjour avec les Petits Frères des Pauvres
Depuis plus de 70 ans, l’association Les Petits Frères des Pauvres défend le droit aux vacances pour tous, quel que soit l’âge, le degré de handicap ou la catégorie sociale. Grâce aux bénévoles qui adaptent les activités et le séjour aux contraintes et à l’autonomie des personnes âgées, les Petits Frères des Pauvres permettent à nos aînés d’oublier un temps leur solitude.
Les 28 et 29 juin derniers, j’ai pu partager quelques chaleureux moments en compagnie du groupe de Champigny-sur-Marne, venu passer une semaine à Cabourg. Promenades en bords de mer, bracelets brésiliens, belote, triominos, et thé dansant, ce fut aussi l’occasion de poser l’appareil photo pour récolter quelques témoignages, et entendre de belles histoires.
« Ce sont des personnes isolées, qui recherchent le lien et la rencontre. Au départ, j’avais peur de ne pas trouver ma place ou qu’elles n’aient pas très envie de me parler… Mais c’est tout le contraire ! Cela s’est fait naturellement, de leur côté comme du nôtre. Certaines personnes arrivent toutes repliées sur elles-mêmes, mais quand elles repartent, elles se sont vraiment ouvertes ! Leur parcours et les histoires qu’elles nous racontent, bien souvent, ce sont de vraies “leçons de vie”. Pour moi le bénéovolat avec Les Petits Frères des Pauvres, ce serait : penser à ce que l’on peut apporter aux personnes âgées, mais aussi à ce qu’elles nous donnent en retour. »
— Jade Suard, 21 ans, bénévole
« La vieillesse, c’est pas forcément un naufrage ! Et puis un séjour, c’est un enrichissement vécu, on n’a pas tous les mêmes parcours, ni les mêmes origines… On apprend aussi à être un peu plus tolérant ! — rires — Au bout de quelques jours, on se connaît mieux, on a plus d’empathie, on se comprend. »
— Anne-Sibille, 76 ans, bénévole
« J’ai connu les Petits Frères des Pauvres grâce au CCAS de Champigny, je les ai appelés et ils sont venus me rencontrer à mon domicile… Je vis seule depuis plus de 12 ans, qu’est-ce je suis contente depuis que je les connais, vous ne pouvez pas imaginer ! Pour moi, c’est ma famille. J’ai beaucoup de rendez-vous médicaux mais je ne les prends jamais les mercredi après-midi, pour ne pas rater le goûter des Petits Frères des Pauvres !
Ce qui me plaît le plus ici à Cabourg, c’est le bord de mer, cela faisait plus de 30 ans que je ne l’avais pas vue. Ici tout est une joie, tous les jours, le marché, les boutiques… Quelqu’un qui s’ennuie ici, je ne sais pas ce qu’il lui faut, c’est pas possible ! »
— Jeanine Bonnadier, 76 ans
« Le côté matériel, ça vient après. Ma tâche consiste à être présente pour leur bien-être, et pour le plaisir des vacanciers : à mettre la table comme vous l’avez vu. Enfin ça, ce sont les questions d'ordre pratique. Mais pour moi l'essentiel, c'est d'être à leur écoute en permanence. Ils veulent sortir ? On sort. Ils veulent jouer ? On joue.
Voir les personnes accompagnées heureuses, c’est satisfaisant. Il y a aussi une part d’égoïsme dans notre action, parce que cela nous apporte aussi. Ma petite-fille est très fière de sa grand-mère, ma fille est enchantée, elle en parle à ses amies… Donc il y a une part d'égoïsme dans le bénévolat, et oui, c'est valorisant. »
— Anne-Sibille, bénévole, 76 ans
Générique :
Jade Suard, bénévole
Brigitte Lo Monaco, bénévole
Evelyne Annet
Brigitte Dallot
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Maria Lo-Vieira
Paul Kabamba
Jeannine Bonnadier
Régine Lopatinoff
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Véronique Dumortier, bénévole
Anne Sybille, bénévole
Maryse Sénégas, bénévole et resposable du séjour
Vincent Boucé, bénévole
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Kim Nguyen, bénévole
Annie Le Gnoc, bénévole
Anide René, bénévole
Régine Cottreau