Pour moi la photo, c’est un passeport
C’est un sujet que l’on évoque souvent entre photographes, journalistes et vidéastes. Avoir un appareil photo entre les mains, un carnet et un micro, ou une caméra, est un formidable passeport permettant de rencontrer des personnes avec lesquelles nous n’aurions peut-être pas échangé dans un autre cadre. C’est aussi vrai pour les lieux, et cette approche priviégiée, tant au niveau social que géographique nous permet de raconter des histoires. Des histoires de vies, des événements, des moments suspendus…
Au-delà de composer des cadrages et d’utiliser la lumière pour créer, je l’espère, de belles images, j’aime aller vers les gens. Pour les sortir de l’anonymat justement, que l’on ne voit plus des “gens”, mais des personnes. Mettre en lumière et valoriser fait partie intégrante de notre métier. Donner de l’attention aux autres, c’est important…
Penser presse & magazine
De par ma culture graphique, j’ai le souci de la composition. Je pense “magazine”, j’aime imaginer de grandes doubles-pages, décentrer mon sujet, laisser de la place pour un titrage, ou tout simplement donner de la respiration. Au passage, cela vaut aussi pour le format panoramique, très présent sur le web, et pourtant hérité du cinéma et des westerns.
Les “à côté”
Bien que la moitié de mon portfolio présente des images de sport, ce n’est pourtant pas le geste sportif qui m’intéresse le plus. Techniquement je sais faire, la ligne d’arrivée franchie les bras levés au téléobjectif, mais ce que je préfère montrer, c’est la dimension sociale du sport, la relation humaine, les préparatifs, le doute, la joie, le public…
Les “à côté” pourraient avoir une connotation négative : passer à côté, viser à côté… Pour moi, c’est tout le contraire. J’aime passer derrière la scène, aller dans les coulisses, les vestiaires, pour montrer ce qu’il s’y passe, comme un contrechamp dans le cinéma, une contreforme en typographie…
Photo © Grégory Picout
Un Olympus OM1, un 50 mm, une pellicule, et on y va.
Mes premières photos remontent à l’an 2000, avec un Olympus OM1, un objectif 50 mm et une pellicule noir & blanc, 24 poses, et pas une de plus. Le numérique n’existait pas vraiment, du moins ce n’était pas encore sérieux…
J’étais étudiant à l’École Estienne et j’avais acheté mon boîtier d’occasion sur conseil de mon professeur de photo. Je m’apprêtais à partir pour trois mois au Caire, en Erasmus. Mes premières pellicules n’étaient pas terribles, mais je crois bien que tout est parti de là.
En 2003, je trouve mon premier emploi, un poste de graphiste pour la Fédération Française Handisport. Généralement, on ne reste pas longtemps dans son premier job, moi si, parce que j’y ai multiplié les expériences, les collaborations et les projets. Principalement en graphisme et en édition, mais également, au fil du temps, en photographie lors d’événements sportifs nationaux et internationaux. Les années passent et après 4 Jeux Paralympiques (Pékin 2008, Vancouver 2010, Londres 2012, Rio 2016), de nombreux événements couverts et des milliers de personnes photographiées, j’ai maintenant une dizaine d’années d’expérience professionnelle, que je souhaite mettre à disposition de vos projets.
Ma formation
2003 — Diplôme des Métiers d’Art, École Estienne / Paris
Spécialité “Typographisme”
2002 — Diplôme supérieur en Arts & Techniques de Communication, École Estienne / Paris
Spécialité Arts & Techniques de Communication
Stage Erasmus à l’Institut d’Archéologie Orientale du Caire, Egypte
1999 — BTS Communication Graphique, École Estienne / Paris